Je me suis très tôt résignée.
Rien ne me sera épargné.
Je dois faire mes preuves
Face aux nouvelles épreuves.
Nombreux, les points de suture
Témoignent des blessures.
Tromperies et trahisons,
Insatiables plantes carnivores,
Ornent à foison
Mon cimetière intérieur.
Énergivores, elles dévorent
Les rêves les plus appétissants.
Je n'écoute pas les parieurs,
Mettant à feu et à sang
Les croyances des innocents
Et me donnant perdante.
Mon envie de me battre
Est toujours aussi ardente.
De la résilience éperdue,
Je n'ai pas besoin de pâtres
- De ceux qui m'ont perdue -
Pour me guider sur la voie
Qui m'est destinée.
Depuis ma naissance, je la vois,
Brouillonne, se dessiner.
Quand tout autour s'effondre,
Je me sers de chaque pierre
Pour consolider mon univers.
Sans être sans cesse jugée,
Je veux pouvoir être fière
De mes réussites,
Loin de la jalousie qu'elles suscitent.
Peu importe les préjugés.
À l'abri dans ma citadelle,
Je suis encore debout,
Je brûle la chandelle
Par les deux bouts.
Certains m'ont maudits.
Je veux être présente
Pour ceux qui me sollicitent,
Sans envie de m'empoisonner
Dès que j'ai le dos tourné.
Des êtres chers m'ont dit
Qu'il faut que je pense à moi.
C'est vrai, il n'y a rien d'illicite
À préserver ses émois.
Sevrée des rancœurs,
J'ai blindé mon cœur,
Protégé les sentiments
Pour vivre intensément.
Le temps m'est compté.
La maladie a soufflé ce message
Dans la fleur de l'âge.
Le courage m'a domptée.
Plus une seconde à perdre
Avec ce qui peut m'éperdre.
Au Carpe Diem je me suis convertie.
Depuis je redouble d'appétit,
Je tente de ne rien regretter.
Je collectionne les plaisirs.
N'étant pas une actrice tragique,
À l'encre de mes purs désirs,
Tous les jours je m'applique
À écrire un scénario magique.
"Qui ne tente rien, n'a rien",
Je fais mien ce dicton
Afin de donner le ton,
De l'éphémère dénoué le lien.
À l'issue de l'histoire
Je sais que j'aurai profité
De tout ce qui permet de croire
En une existence moins cruelle.
La trame réaliste sera triste
Mais surtout emplie de beauté.
© Slamity Jane - SACEM
Auteure, slameuse et animatrice d'ateliers slam - Bienvenue dans mon univers poétique. Préparez vous à embarquer pour un voyage clair-obscur.
30 octobre 2022
27 octobre 2022
La mélodie du bonheur
La mélodie du bonheur
Que l'on fredonne
La vie a les couleurs
Qu'on lui donne
Dans notre tête résonne
La plus belle des odes.
Entêtante et légère,
Le silence d'hier elle érode.
Sur une étagère
De notre mémoire,
Elle siffle du matin au soir.
Elle berce lorsque l'on incante
Des demains qui chantent.
L'espoir nous enchante.
L'harmonie est dans l'air.
Universelle et solaire.
Elle s'envole aussi haut
Que le chant des oiseaux,
Gloire à la grâce du Beau.
La mélodie du bonheur
Que l'on fredonne
La vie a les couleurs
Qu'on lui donne
Cette mélodie est un baume
Sur les fêlures de l'Homme.
Toujours elle le satisfait.
Elle unit à l'univers
Dans un accord parfait
Et assourdit les revers.
Rien n'est impossible
À qui sait l'entendre.
Si tu te sens invincible
Chante la sans attendre,
À tue-tête et sans frein.
La mélodie du bonheur
Fait disparaître les heures.
Enivre toi de cet air.
C'est un agréable refrain
Qui a tout pour plaire.
La mélodie du bonheur
Que l'on fredonne
La vie a les couleurs
Qu'on lui donne
© Slamity Jane - SACEM
Que l'on fredonne
La vie a les couleurs
Qu'on lui donne
Dans notre tête résonne
La plus belle des odes.
Entêtante et légère,
Le silence d'hier elle érode.
Sur une étagère
De notre mémoire,
Elle siffle du matin au soir.
Elle berce lorsque l'on incante
Des demains qui chantent.
L'espoir nous enchante.
L'harmonie est dans l'air.
Universelle et solaire.
Elle s'envole aussi haut
Que le chant des oiseaux,
Gloire à la grâce du Beau.
La mélodie du bonheur
Que l'on fredonne
La vie a les couleurs
Qu'on lui donne
Cette mélodie est un baume
Sur les fêlures de l'Homme.
Toujours elle le satisfait.
Elle unit à l'univers
Dans un accord parfait
Et assourdit les revers.
Rien n'est impossible
À qui sait l'entendre.
Si tu te sens invincible
Chante la sans attendre,
À tue-tête et sans frein.
La mélodie du bonheur
Fait disparaître les heures.
Enivre toi de cet air.
C'est un agréable refrain
Qui a tout pour plaire.
La mélodie du bonheur
Que l'on fredonne
La vie a les couleurs
Qu'on lui donne
© Slamity Jane - SACEM
22 octobre 2022
Pessimiste / optimiste
Il voit le verre à moitié vide
Et ne pense pas à le remplir.
Par la même, l'esprit aride,
Obstiné, il refuse d'accomplir
Les plus élémentaires missions.
Ayant la désagréable impression
Qu'il le ferait en vain.
Il finit toujours sur sa faim,
Sa panse ne se satisfait de rien.
À travers son regard opaque,
Il filtre la lumière,
Perçoit le monde en négatif.
Ce n'est plus qu'une ombre,
Un fantôme dans un décor sombre.
À quoi peut servir l'espoir
À part à être finalement déçu ?
Il fait une croix dessus,
Ajoute des points noirs
À sa déjà longue liste.
Il a une profonde affection
Pour les clowns tristes
Effectuant le dernier tour de piste.
Il les trouve plus réalistes
Que tous ces êtres bariolés,
Perpétuellement souriants,
Qui, tout en riant,
Semblent vouloir violer
Sa dévouée neurasthénie.
Le mal est un génie.
Encombré par son malaise,
S'il a une pensée positive,
Ne pouvant formuler l'hypothèse
Qu'elle pourrait changer sa vie,
Aussitôt il la renie.
À chaque occasion il récidive,
Ignorant ces échecs.
Il se retrouve démuni.
Désabusé, il se ment
Et se débarrassera difficilement
De ses mauvaises manies.
-------------------------------------------------
L'optimiste s'éveille,
Avec un discret rayon de soleil
Frappant à sa lucarne.
C'est le bonheur qu'il incarne.
S'habillant d'un sourire
Pour accueillir le meilleur,
Laisser à la porte le pire.
Il n'y a pas mieux ailleurs.
Il ne fait plus cas
Des quotidiens petits tracas.
C'est un dissipeur de nuages,
Dénicheur de ciel bleu.
Il refuse de laisser en cage
Ses rêves d'envolées.
On le voit convoler
D'une bonne nouvelle
À un geste amical.
Le signe le plus banal
L'enjoint à se satisfaire.
Il y croit dur comme fer,
Il peut atteindre le paradis
Sans passer par la case enfer.
Son éternelle bonne humeur
S'affiche et est addictive.
On salue son absence
Au bureau des pleurs.
Jamais il ne se prive
De l'essentielle douceur.
Le quotidien s'adoucit.
Aux bouquets de soucis
Ou de chrysanthèmes
Il préfère d'autres fleurs,
S'occuper de ce qu'il aime.
Un stock de confiance
Lui permet d'en puiser
Même s'il est épuisé,
Que pleine est la coupe.
Sa lampe reste allumée.
Sagement il bannit
Celui qui veut l'éteindre.
Il a le vent en poupe.
Chaque matin il bénit
La flamboyante aurore
Qui allumera son foyer,
Dont les braises rougeoient encore.
Le sommeil vient l'étreindre
Et il sait que demain
Il poursuivra sa quête, vaillant,
Poussé par le mistral gagnant.*
© Slamity Jane - SACEM
* Vous aurez bien sûr reconnu le titre de la chanson de Renaud
Et ne pense pas à le remplir.
Par la même, l'esprit aride,
Obstiné, il refuse d'accomplir
Les plus élémentaires missions.
Ayant la désagréable impression
Qu'il le ferait en vain.
Il finit toujours sur sa faim,
Sa panse ne se satisfait de rien.
À travers son regard opaque,
Il filtre la lumière,
Perçoit le monde en négatif.
Ce n'est plus qu'une ombre,
Un fantôme dans un décor sombre.
À quoi peut servir l'espoir
À part à être finalement déçu ?
Il fait une croix dessus,
Ajoute des points noirs
À sa déjà longue liste.
Il a une profonde affection
Pour les clowns tristes
Effectuant le dernier tour de piste.
Il les trouve plus réalistes
Que tous ces êtres bariolés,
Perpétuellement souriants,
Qui, tout en riant,
Semblent vouloir violer
Sa dévouée neurasthénie.
Le mal est un génie.
Encombré par son malaise,
S'il a une pensée positive,
Ne pouvant formuler l'hypothèse
Qu'elle pourrait changer sa vie,
Aussitôt il la renie.
À chaque occasion il récidive,
Ignorant ces échecs.
Il se retrouve démuni.
Désabusé, il se ment
Et se débarrassera difficilement
De ses mauvaises manies.
-------------------------------------------------
L'optimiste s'éveille,
Avec un discret rayon de soleil
Frappant à sa lucarne.
C'est le bonheur qu'il incarne.
S'habillant d'un sourire
Pour accueillir le meilleur,
Laisser à la porte le pire.
Il n'y a pas mieux ailleurs.
Il ne fait plus cas
Des quotidiens petits tracas.
C'est un dissipeur de nuages,
Dénicheur de ciel bleu.
Il refuse de laisser en cage
Ses rêves d'envolées.
On le voit convoler
D'une bonne nouvelle
À un geste amical.
Le signe le plus banal
L'enjoint à se satisfaire.
Il y croit dur comme fer,
Il peut atteindre le paradis
Sans passer par la case enfer.
Son éternelle bonne humeur
S'affiche et est addictive.
On salue son absence
Au bureau des pleurs.
Jamais il ne se prive
De l'essentielle douceur.
Le quotidien s'adoucit.
Aux bouquets de soucis
Ou de chrysanthèmes
Il préfère d'autres fleurs,
S'occuper de ce qu'il aime.
Un stock de confiance
Lui permet d'en puiser
Même s'il est épuisé,
Que pleine est la coupe.
Sa lampe reste allumée.
Sagement il bannit
Celui qui veut l'éteindre.
Il a le vent en poupe.
Chaque matin il bénit
La flamboyante aurore
Qui allumera son foyer,
Dont les braises rougeoient encore.
Le sommeil vient l'étreindre
Et il sait que demain
Il poursuivra sa quête, vaillant,
Poussé par le mistral gagnant.*
© Slamity Jane - SACEM
* Vous aurez bien sûr reconnu le titre de la chanson de Renaud
21 octobre 2022
Pas le pied...
C'était ma plus grande crainte et c'est arrivé. Je me suis cassé le pied.
Voilà donc deux textes issus de cette malheureuse expérience.
LA PRINCESSE AU PIED CASSÉ
Une femme marchait dans un bois.
Le moral au plus bas,
La peine en bandoulière,
Un brin tête en l'air,
Sans regarder où elle allait.
Soudain elle a chuté
Et s'est cassé le pied.
Bête accident de parcours.
Une dame la releva,
L'aida à faire les premiers pas.
Son ami de toujours
Lui porta aussi secours.
Nous sommes peu dans ce monde,
Il suffit de quelques secondes
Pour que tout change.
Des choses bien étranges
Se produisent dès lors.
À chaque fois qu'elle sort,
Heureuses incartades
- Tentant de passer inaperçue,
Peu fière de sa cascade -
Elle attire pourtant l'attention
Et ressent de la gêne
En lisant dans les yeux
Un mélange de compassion
Et de beaucoup de peine.
C'est devenu un jeu
De tenter d'avoir fière allure.
Si seulement elle s'attendait
À cette folle aventure !
C'est à se demander
Si elle est une princesse.
Autour d'elle on se presse,
Nulle part elle n'attend,
On lui propose de l'aide,
Une main serviable se tend,
On lui ouvre grand les portes.
C'est un bon remède
Pour lutter contre la fatalité.
Bien sûr, cela la touche aussi
C'est bien ça qui importe
Dans son malheur.
Touchée par de telles valeurs
Car il faut bien l'avouer,
Elle ne voyait pas les gens ainsi
Capables de se dévouer.
Persuadée que pour la majorité
Seul le chacun pour soi comptait.
Que l'égoïsme était roi.
Elle retrouve foi
En la nature humaine.
Les événements s'enchaînent.
Le destin a de drôles de façons
De nous inculquer ses leçons.
Elle a trouvé un allié.
Une fois remise sur pied,
Elle reviendra à l'anonymat.
Le retour à la normale
Lui enlèvera un mal,
Une sacrée épine
Car elle se souviendra
De toutes ces belles intentions.
Déjà un sourire se dessine.
Elle retiendra,
Qu'au-delà du paraître,
La solidarité n'est pas une invention
Vouée à disparaître.
© Slamity Jane - SACEM
C'EST PAS LE PIED...
Avoir le pied cassé, ce n'est vraiment pas le pied.
Moi qui n'ai jamais été à cloche-pied dans la vie, je n'ai plus le choix. Contrainte de jouer à la marelle, je ne suis pas prête d'atteindre le ciel.
Il n'y a pas si longtemps, j'esquivais les obstacles à grandes enjambées... Je suis plus fragile que ce que je croyais. C'est dingue comme une simple chute peut faire tout basculer et nous rendre terre à terre.
Ma tête est comme plâtrée. J'ai le moral lourd dans mon unique chaussette.
Mode momie-poétesse activé. Sans le faire exprès, je sors des expressions contenant le mot "pied" toutes les 5 minutes. Quoi qu'il arrive, il faut savoir jouer de chaque situation, mettre de la poésie en toute chose et ne pas perdre la tête, n'est ce pas ?
Je tente malgré tout d'avoir bon pied bon œil mais, par la force des choses, chaque matin je me lève du mauvais pied. Plus adroite du tout, je fais tout comme un pied. On appelle plus ça être gauche, car c'est celui là qui s'est arraché.
Je travaille d'arrache-pied pour faire bonne figure.
Heureusement les ami(e)s et la famille sont des béquilles magiques.
Ça doit être le signe qu'il est temps que je lève le pied. Que je cesse à tout prix d'accélérer dès que je constate que la voie se libère.
Je vais faire une entorse à mes principes.
Allez je me détend, je profite... Avec la décontraction naturelle de la tortue.
L'expression "Prendre son mal en patience" trouve maintenant tout son sens. Je tenterais de garder ce rythme lorsque l'on m'aura délivrée de ce fichu boulet à la patte.
Voilà donc deux textes issus de cette malheureuse expérience.
LA PRINCESSE AU PIED CASSÉ
Une femme marchait dans un bois.
Le moral au plus bas,
La peine en bandoulière,
Un brin tête en l'air,
Sans regarder où elle allait.
Soudain elle a chuté
Et s'est cassé le pied.
Bête accident de parcours.
Une dame la releva,
L'aida à faire les premiers pas.
Son ami de toujours
Lui porta aussi secours.
Nous sommes peu dans ce monde,
Il suffit de quelques secondes
Pour que tout change.
Des choses bien étranges
Se produisent dès lors.
À chaque fois qu'elle sort,
Heureuses incartades
- Tentant de passer inaperçue,
Peu fière de sa cascade -
Elle attire pourtant l'attention
Et ressent de la gêne
En lisant dans les yeux
Un mélange de compassion
Et de beaucoup de peine.
C'est devenu un jeu
De tenter d'avoir fière allure.
Si seulement elle s'attendait
À cette folle aventure !
C'est à se demander
Si elle est une princesse.
Autour d'elle on se presse,
Nulle part elle n'attend,
On lui propose de l'aide,
Une main serviable se tend,
On lui ouvre grand les portes.
C'est un bon remède
Pour lutter contre la fatalité.
Bien sûr, cela la touche aussi
C'est bien ça qui importe
Dans son malheur.
Touchée par de telles valeurs
Car il faut bien l'avouer,
Elle ne voyait pas les gens ainsi
Capables de se dévouer.
Persuadée que pour la majorité
Seul le chacun pour soi comptait.
Que l'égoïsme était roi.
Elle retrouve foi
En la nature humaine.
Les événements s'enchaînent.
Le destin a de drôles de façons
De nous inculquer ses leçons.
Elle a trouvé un allié.
Une fois remise sur pied,
Elle reviendra à l'anonymat.
Le retour à la normale
Lui enlèvera un mal,
Une sacrée épine
Car elle se souviendra
De toutes ces belles intentions.
Déjà un sourire se dessine.
Elle retiendra,
Qu'au-delà du paraître,
La solidarité n'est pas une invention
Vouée à disparaître.
© Slamity Jane - SACEM
C'EST PAS LE PIED...
Avoir le pied cassé, ce n'est vraiment pas le pied.
Moi qui n'ai jamais été à cloche-pied dans la vie, je n'ai plus le choix. Contrainte de jouer à la marelle, je ne suis pas prête d'atteindre le ciel.
Il n'y a pas si longtemps, j'esquivais les obstacles à grandes enjambées... Je suis plus fragile que ce que je croyais. C'est dingue comme une simple chute peut faire tout basculer et nous rendre terre à terre.
Ma tête est comme plâtrée. J'ai le moral lourd dans mon unique chaussette.
Mode momie-poétesse activé. Sans le faire exprès, je sors des expressions contenant le mot "pied" toutes les 5 minutes. Quoi qu'il arrive, il faut savoir jouer de chaque situation, mettre de la poésie en toute chose et ne pas perdre la tête, n'est ce pas ?
Je tente malgré tout d'avoir bon pied bon œil mais, par la force des choses, chaque matin je me lève du mauvais pied. Plus adroite du tout, je fais tout comme un pied. On appelle plus ça être gauche, car c'est celui là qui s'est arraché.
Je travaille d'arrache-pied pour faire bonne figure.
Heureusement les ami(e)s et la famille sont des béquilles magiques.
Ça doit être le signe qu'il est temps que je lève le pied. Que je cesse à tout prix d'accélérer dès que je constate que la voie se libère.
Je vais faire une entorse à mes principes.
Allez je me détend, je profite... Avec la décontraction naturelle de la tortue.
L'expression "Prendre son mal en patience" trouve maintenant tout son sens. Je tenterais de garder ce rythme lorsque l'on m'aura délivrée de ce fichu boulet à la patte.
Félin pour l'autre
Je suis conquise
Lorsque tu poses,
Sensation délicate,
Tendresse exquise,
Ta patte de velours
Sur ma peau.
En geste de soie.
Jamais tu ne me déçois.
Lorsque tu ronronnes
De tout ton amour,
Ce sont de doux chants
Que tu me fredonnes.
Jamais bien méchant,
Je suis encor attendrie
Si tu apposes ta griffe.
Séduite par tes yeux,
Superbes pierres précieuses,
Agate, jade ou saphir.
Subtilement irisés de noir.
Ta présence délicieuse
M'enchante du matin au soir.
Tu as toute la place
Pour te lover dans mon cœur.
Tu es un fidèle veilleur
Chassant le spleen.
On ne peut rester de glace
Face à ta grâce divine.
Sous tes caresses
S'évade ma tristesse.
Lorsque tu t'en vas
Élégant des moustaches
Jusqu'aux coussinets,
Séducteur inné,
Ton absence entache
Le bien-être que je te dois.
Si heureuse à ton retour.
Quand tu n'es pas là,
Tu manques à mes jours.
Mon chat raffiné.
Je suis ta maîtresse,
Comblée pour des années
Par tant de noblesse.
Tu es bel et bien un roi
Trônant fier sur notre royaume.
Je ne peux me passer de toi.
Faits l'un pour l'autre en somme.
© Slamity Jane - SACEM
Lorsque tu poses,
Sensation délicate,
Tendresse exquise,
Ta patte de velours
Sur ma peau.
En geste de soie.
Jamais tu ne me déçois.
Lorsque tu ronronnes
De tout ton amour,
Ce sont de doux chants
Que tu me fredonnes.
Jamais bien méchant,
Je suis encor attendrie
Si tu apposes ta griffe.
Séduite par tes yeux,
Superbes pierres précieuses,
Agate, jade ou saphir.
Subtilement irisés de noir.
Ta présence délicieuse
M'enchante du matin au soir.
Tu as toute la place
Pour te lover dans mon cœur.
Tu es un fidèle veilleur
Chassant le spleen.
On ne peut rester de glace
Face à ta grâce divine.
Sous tes caresses
S'évade ma tristesse.
Lorsque tu t'en vas
Élégant des moustaches
Jusqu'aux coussinets,
Séducteur inné,
Ton absence entache
Le bien-être que je te dois.
Si heureuse à ton retour.
Quand tu n'es pas là,
Tu manques à mes jours.
Mon chat raffiné.
Je suis ta maîtresse,
Comblée pour des années
Par tant de noblesse.
Tu es bel et bien un roi
Trônant fier sur notre royaume.
Je ne peux me passer de toi.
Faits l'un pour l'autre en somme.
© Slamity Jane - SACEM
15 octobre 2022
L'enfant et le sage
Un enfant rencontre un vieux sage.
Entre les deux une discussion s'engage.
L'enfant demande : « Faut-il avoir votre âge pour être sage ? »
L'ainé l'invite à s'asseoir, réfléchit un instant, avant de répondre :
« La sagesse n'est pas une question d'âge. Certains mourront très âgés en l'étant à peine.
C'est une affaire d'expériences et de ce que l'on en fait. Il faut passer par plusieurs étapes, expérimenter le négatif et le positif pour connaître la sagesse.
Toi, tu découvres la vie. Tu n'es qu'au début d'un long chemin parsemé de surprises, parfois bonnes, d'autres mauvaises. En de nombreuses occasions, tu auras le choix entre plusieurs voies. Toi seul décideras de t'y engager ou pas.
Tu te retrouveras parfois au pied du mur. Il te faudra alors prendre du recul, réfléchir à la raison de tes échecs, pardonner à ton prochain s'il en est la cause et surtout apprendre à te remettre en question.
Retiens cette maxime « Aux âmes bien nées la valeur n'attend point le nombre des années ». Elle te sera utile lorsque tu échangeras avec des plus jeunes que toi, ainsi qu'avec des personnes plus âgées qui te sembleront être passés à côté de l'essentiel, ne pas avoir compris certaines leçons que tu auras déjà apprises. »
Pensif, l'enfant questionne à nouveau : « Est ce que l'on connaît tout sur tout quand on est sage ? »
Le sage médite quelques minutes.
« Non, beaucoup de questions demeurent sans réponse. Nous avons tous un trousseau de clés en notre possession, on n'en trouve pas toujours l'utilité. Il faut accepter que certaines portes restent fermées et que nous n'avons pas accès à la connaissance infinie.
Cependant pour le devenir, il faut d'abord être curieux : de soi-même, de ceux qui nous entourent, du monde en général. Puis il faut entretenir cette soif de découvertes à tous les sujets. Les savoirs accumulés sont autant de présents que l'on se fait afin de découvrir qui l'on est au fond, trouver sa juste place dans ce monde et parmi la foule de gens que nous rencontrons tout au long de notre vie.
Mais l'intérêt d'être sage c'est de transmettre son savoir, d'ouvrir les yeux à qui est désireux d'apprendre, de le guider au mieux dans son cheminement. C'est le meilleur héritage que l'on puisse offrir. Une chaîne essentielle pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Personne n'est omniscient. Certains croient avoir la science infuse. Ceux là sont finalement les plus ignorants. »
L'enfant, attentif, reprend : « Comment sait-on que l'on est sage ? »
« Je pense qu'on le sait quand nous avons conscience de notre mortalité et que cela ne nous fait pas peur.
Lorsque l'on est patient, sachant que l'entêtement et le fait de se presser ne nous apporteront pas plus vite ce que l'on attend sur un plateau. Qu'au contraire, prendre son temps permet de mieux appréhender les choses, de profiter pleinement de ce qui nous est offert.
Lorsque l'on sait dompter sa colère, car dans toute équation elle donne seulement de vains résultats.
À mon avis on sait que l'on est sage lorsque l'on a perdu son insouciance mais que nous avançons tout de même avec confiance. Le fardeau du passé sur l'épaule, l'esprit empreint de beaux souvenirs pour se rappeler que l'existence peut être belle malgré les difficultés. Que nous sommes conscient que rien n'est insurmontable malgré les blessures.
Qu'au quotidien, nous dosons le bon et le mauvais pour équilibrer la balance et réussissons à extraire une leçon positive de chaque épreuve.
Qu'à tout âge, nous sommes encore capable d'écouter la voix de son enfant intérieur et de connaître l'émerveillement, de ne pas céder au désenchantement. »
Tout à ses pensées, l'enfant se lève et salue le vieil homme.
« Je prendrai le temps de réfléchir à vos paroles. Je n'oublierai jamais notre rencontre. Merci pour ce cadeau. »
Le sage regarde avec bienveillance l'enfant s'éloigner, en lui adressant ces derniers mots :
« Bonne route mon enfant. »
© Slamity Jane - SACEM
Entre les deux une discussion s'engage.
L'enfant demande : « Faut-il avoir votre âge pour être sage ? »
L'ainé l'invite à s'asseoir, réfléchit un instant, avant de répondre :
« La sagesse n'est pas une question d'âge. Certains mourront très âgés en l'étant à peine.
C'est une affaire d'expériences et de ce que l'on en fait. Il faut passer par plusieurs étapes, expérimenter le négatif et le positif pour connaître la sagesse.
Toi, tu découvres la vie. Tu n'es qu'au début d'un long chemin parsemé de surprises, parfois bonnes, d'autres mauvaises. En de nombreuses occasions, tu auras le choix entre plusieurs voies. Toi seul décideras de t'y engager ou pas.
Tu te retrouveras parfois au pied du mur. Il te faudra alors prendre du recul, réfléchir à la raison de tes échecs, pardonner à ton prochain s'il en est la cause et surtout apprendre à te remettre en question.
Retiens cette maxime « Aux âmes bien nées la valeur n'attend point le nombre des années ». Elle te sera utile lorsque tu échangeras avec des plus jeunes que toi, ainsi qu'avec des personnes plus âgées qui te sembleront être passés à côté de l'essentiel, ne pas avoir compris certaines leçons que tu auras déjà apprises. »
Pensif, l'enfant questionne à nouveau : « Est ce que l'on connaît tout sur tout quand on est sage ? »
Le sage médite quelques minutes.
« Non, beaucoup de questions demeurent sans réponse. Nous avons tous un trousseau de clés en notre possession, on n'en trouve pas toujours l'utilité. Il faut accepter que certaines portes restent fermées et que nous n'avons pas accès à la connaissance infinie.
Cependant pour le devenir, il faut d'abord être curieux : de soi-même, de ceux qui nous entourent, du monde en général. Puis il faut entretenir cette soif de découvertes à tous les sujets. Les savoirs accumulés sont autant de présents que l'on se fait afin de découvrir qui l'on est au fond, trouver sa juste place dans ce monde et parmi la foule de gens que nous rencontrons tout au long de notre vie.
Mais l'intérêt d'être sage c'est de transmettre son savoir, d'ouvrir les yeux à qui est désireux d'apprendre, de le guider au mieux dans son cheminement. C'est le meilleur héritage que l'on puisse offrir. Une chaîne essentielle pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Personne n'est omniscient. Certains croient avoir la science infuse. Ceux là sont finalement les plus ignorants. »
L'enfant, attentif, reprend : « Comment sait-on que l'on est sage ? »
« Je pense qu'on le sait quand nous avons conscience de notre mortalité et que cela ne nous fait pas peur.
Lorsque l'on est patient, sachant que l'entêtement et le fait de se presser ne nous apporteront pas plus vite ce que l'on attend sur un plateau. Qu'au contraire, prendre son temps permet de mieux appréhender les choses, de profiter pleinement de ce qui nous est offert.
Lorsque l'on sait dompter sa colère, car dans toute équation elle donne seulement de vains résultats.
À mon avis on sait que l'on est sage lorsque l'on a perdu son insouciance mais que nous avançons tout de même avec confiance. Le fardeau du passé sur l'épaule, l'esprit empreint de beaux souvenirs pour se rappeler que l'existence peut être belle malgré les difficultés. Que nous sommes conscient que rien n'est insurmontable malgré les blessures.
Qu'au quotidien, nous dosons le bon et le mauvais pour équilibrer la balance et réussissons à extraire une leçon positive de chaque épreuve.
Qu'à tout âge, nous sommes encore capable d'écouter la voix de son enfant intérieur et de connaître l'émerveillement, de ne pas céder au désenchantement. »
Tout à ses pensées, l'enfant se lève et salue le vieil homme.
« Je prendrai le temps de réfléchir à vos paroles. Je n'oublierai jamais notre rencontre. Merci pour ce cadeau. »
Le sage regarde avec bienveillance l'enfant s'éloigner, en lui adressant ces derniers mots :
« Bonne route mon enfant. »
© Slamity Jane - SACEM
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