06 septembre 2022

La rue des pas perdus

Une âme errante, hante
La rue des pas perdus.
Sans cœur et sans raison
À contre courant des saisons.
Morte d'avoir voulu être forte.
La vie a déserté les lieux un été.
Là dans l'obscurité
De la rue des pas perdus,
Aveugle, elle s'égare.
Devant ses yeux, un épais brouillard
occulte les cieux.
L'œil hagard, elle se perd de vue ;
Invisible aux gens qui passent
Elle réside dans cette impasse.

Dans la rue des pas perdus
Ruissellent des larmes amères,
Des crève-cœur, des chimères.
Des espoirs suspendus.
Dans la rue des pas perdus
Des réverbères sans lumière
Guettent les allées et venues
d'une âme qui erre.

De la renaissance au trépas,
il n'y a qu'un pas
Qui la mène au pied du mur.
Où il n'y a plus que l'agonie des blessures.
Tout sort, plus rien ne rentre
L'épée de Damoclès s'enfonce dans son ventre.
Un vide abyssal engloutit tout petit à petit
Plus de buts, que des contresens,
Du poison dans l'essence.
Si vaine est la lutte
Lorsqu'on est promis à la chute.

Dans la rue des pas perdus
Ruissellent des larmes amères,
Des crève-cœur, des chimères.
Des espoirs suspendus.
Dans la rue des pas perdus
Des réverbères sans lumière
Guettent les allées et venues
d'une âme qui erre.

Dans la rue des pas perdus
Il y a une ombre
Divaguant dans les décombres.
Elle traîne éperdue.
La valse du néant
L'entraîne et l'attire.
Impossible de partir.
Tout passe, le destin mécréant
Chasse les pas incertains.
Dans l'impasse du chagrin,
Un pied dans l'abîme,
La danse du chaos l'anime.

© Slamity Jane - SACEM

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