Je cultive une infinie tendresse
Pour ceux qui avec adresse
Génèrent les plus beaux sourires,
Les mêmes qui ont traversé le pire.
Pour ceux que la vie a balafrée,
Qui en ont fait les frais.
Sachant qu'avant de mourir de rire
Il faut aussi souffrir ;
Qu'une bonne réception
Est au prix d'une cascade de déceptions ;
Qu'un seul bon geste
Peut faire oublier tout le reste.
Ceux qui sont le plus à l'écoute
Des autres, de leurs doutes.
Les plus conscients
Des bienfaits d'être bienveillant.
Sachant que sont frappés d'anathème
Ceux qui se replient sur eux même ;
Que les multiples entraves
Servent seulement à être plus brave.
Ceux devenus plus philosophes
Face aux avalanches de catastrophes.
Il en faut peu pour les enivrer,
À cela on reconnaît les vrais.
L'existence les a adoubée.
Cent fois ils sont tombés
Autant de fois, plus une, on les verra se relever.
Ceux là dont la tête est fièrement levée
Et leur vaste palpitant
Danse une valse à mille temps.
Ils font preuve de persévérance
Car ils ont connu les condoléances
Et ont dû malgré tout avancer.
Sous des airs rieurs,
Le calme de la surface
Cache les tumultes intérieurs,
Puis peu à peu les effacent.
Après la faillite annoncée
Le malheur se rend.
Les pleurs en torrents
Ne les ont pas fait renoncer.
Comme il ne faut pas renoncer à cette affection
Envers ces personnes suscitant l'admiration
Et qui, sans le crier partout à la ronde,
Sèment l'infinie tendresse manquant à notre monde.
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