09 avril 2024

RAP

LA VOIX DU BONHEUR

Laissez moi penser que la vie peut être belle
et pour l'affirmer, monter les décibels.
J'veux pouvoir crier sur les toits
que j'peux être heureuse encore une fois.
Voir fuser des centaines d'éclats de rire.
Émerveillée, afin d'entailler le pire
car je refuse de broyer du noir
telle une machine, du matin jusqu'au soir.
Humaine, j'veux simplement dire
que j'ai le droit d'y croire.
Qu'on peut déposer les armes
sans être noyé sous un torrent de larmes.
J'ai besoin de garder espoir, de changer d'air,
pour voir ce que c'est que d'être bien.
Profiter simplement des petits riens.
Pouvoir prendre les choses à la légère.

Le bonheur est à la portée de tous.
Il m'entraîne et me pousse.
C'est l'heure de me donner une chance.
Que prennent vie mes croyances.
C'est l'heure de rentrer dans la danse.

L'âme arc-en-ciel, aux mille couleurs,
à étaler sur mes sourdes douleurs.
Épuisée de s'effondrer, de vriller,
je sais qu'à chaque jour suffit sa peine.
Et oui, qu'il en existe aussi sans haine.
Reposée, je laisse le soleil briller.
Je me relève une fois pour toute,
laissant derrière moi les doutes.
L'existence est courte, j'veux profiter
de ses plaisirs comme en une nuit d'été
et surtout, poétiser ces belles envolées.
Le cœur plein, réaliser mes rêves.
Quitter ceux qui veulent me les voler.
Comme je plains ceux qui crèvent
de n'avoir osé atteindre les leurs.
Mais, ça y est, pour moi il est l'heure.

Le bonheur est à la portée de tous.
Il m'entraîne et me pousse.
C'est l'heure de me donner une chance.
Que prennent vie mes croyances.
C'est l'heure de rentrer dans la danse.

Je cède à l'appel de la fièvre.
Je m'en vais, le sourire aux lèvres.
Suivez moi, je prends les devants.
Ma foi me fait aller de l'avant.
Un pas après l'autre, au suivant,
avec une légèreté délicieuse.
Oh combien est précieuse l'allégresse !
La joie est une richesse
qui fait de moi une chanceuse.
Je donne enfin une voix à ma vision
afin d'accomplir ma mission.

Le bonheur est à la portée de tous.
Il m'entraîne et me pousse.
C'est l'heure de me donner une chance.
Que prennent vie mes croyances.
C'est l'heure de rentrer dans la danse.

©️ Slamity Jane - SACEM

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JAMAIS VOULU ÇA

J'n'ai jamais voulu ça, être nourri par la rage.
Galérer des années pour tourner une page.
Ne plus être maître de mon royaume.
J’en bave tel le loyal lion en cage.
J’n’ai que trop erré dans vos déserts
n’offrant que mirages, solitude et misère.
En attendant qu’on m’injecte le sérum,
j'brave de façon royale vos entraves.
Je veux seulement prendre le large,
avant de devenir complètement barge.
J’refuserai toujours d’être une épave.
J’broie la colère dans ma paume.
J’bois, me saoulant avec mes propres psaumes.

J’n’ai jamais voulu ça
J’n’ai jamais voulu ça

J’n’ai jamais voulu être la cible de vos reproches.
J’n’aurai jamais cru faire du mal à mes proches.
Mais vous savez, lorsque soudain tout dérape,
nombreuses sont les choses qui nous échappe.
C’est comme si à chaque nouvelle étape
on descendait en parallèle d’un étage.
J’n’ai jamais voulu ça, être l’otage
des promesses que je n’ai pas pu tenir,
des croyances que je pensais détenir.
J’n’aurai jamais pensé vous abandonner
après avoir si longtemps tout donner,
mais parfois la seule solution est de partir
lorsqu'on souffre le martyr.

J’n’ai jamais voulu ça
J’n’ai jamais voulu ça

J’n’ai jamais voulu ça, combattre
pour trouver la paix intérieure.
J’n’aime pas l’idée d’avoir à me débattre
dans les draps froids de mes peurs.
J’n’aurai jamais cru perdre en route l’enfant
ambitieux, conquérant, à l’air rieur.
Mais j’rentre pas dans le rang des gens tristes.
J’rêve de mieux et j’suis sur la bonne piste.
Et oui, maintenant adulte, j’me défends
face au tumulte, à la fureur du monde extérieur.
Si je ne choisis pas encore tout ce que je vis,
c'est en connaissance de cause que je sévis.
Ça date pas d’aujourd’hui que je dis oui à la vie.

Tant de choses que j'n'ai pas voulu.
Mais bon c'est comme ça
et il faut bien vivre avec.

©️ Slamity Jane - SACEM

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MAUDIT

Maudit je suis né,
condamné à vivre damné.
Un sordide refrain tourne dans ma tête
et ma terrifiante psychose s'entête.
Trop de barreaux à scier
au sein de cette existence sans pitié
refusant obstinément de m'amnistier.
Des mots obscurs gravés dans l'acier.
La poisse me colle à la peau.
Toujours vêtue de mes oripeaux.
La même histoire sans cesse se répète.
Les amitiés peu à peu s'émiettent,
infimes grains de sable dans le sablier.
J'ai voulu d'un splendide amour,
dur de constater ce que je récolte en retour.
Impossible d'apposer un point final.
Victime d'une détestable cabale.
Le malheur injecté en dose létale.
Les agonies à outrance sont fatales.

La souffrance m'a prit sous son aile,
me retient quand je veux me séparer d'elle.
Je ne parviens pas à lui être infidèle.
Impossible de conjurer le sort
car elle me tire vers le bas
quand je cherche à prendre mon essor.
À corps perdu, je plonge dans mes béances.
Elle aime ma déchéance,
mon irréversible manque de chance.
Soumis par sa main glaciale
ainsi j'abandonne le combat
et attend la délivrance.
À la fin de cette infernale spirale,
elle sera témoin de mon ultime râle.

©️ Slamity Jane - SACEM

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LAISSER COULER

https://www.youtube.com/watch?v=oY2CtnSRhyM

Laisser couler tout ce qui vient.
Il n'y a que ça pour faire du bien.
Ne plus vouloir s'attacher à rien.
Un à un, tenace, défaire les liens.
Sur la feuille, se laisse aller
emportée par le courant des pensées.
Tant de peine s'est déjà déversée.
Portée par une flopée d'émotions,
s'abandonner à ses divagations.
Écouter ce que dicte sa muse,
ressusciter plus la mine s'use.
Avoir conscience de sa veine
alors que l'existence malmène.
Ne pas vouloir stopper l'hémorragie.
Quand on se fait un sang d'encre,
prolixe, ne pas être un cancre.
Heurté(e) par la noire poésie de la vie,
elle est aussi source d'illumination.
Elle nous évite l'aliénation.
Au lieu de faire le gros dos,
composer des rondeaux.

Seule solution pour lâcher prise.

L'inspiration est un souffle nouveau.
C'est la meilleure clé à notre trousseau.
Elle marque nos lettres de son sceau.
Comme touchée par la grâce,
sur notre fragile épiderme, sa trace.
La triste réalité nous a crevé les yeux
mais confronté(e) aux constats odieux,
nous accueillons ses plus belles révélations.
Il suffit parfois d'un peu d'imagination
pour capter l'essentiel au-delà du visible.
Avoir une confiance aveugle en ce fusible.
La plume nous sort de notre stupeur
et soulage notre torrentielle fureur.
Rien ne peut arrêter l'enthousiasme
quand elle gomme le marasme.
Sourde aux mauvaises prophéties,
elle surprend avec ses facéties.
Elle nous a rendu notre liberté
là où tout espoir avait déserté.
Elle connecte le cœur à l'esprit,
avec elle nous sommes en faction,
elle brise les verrous sans effractions.

©️ Slamity Jane - SACEM

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EXIL



Un pétage de plomb a tout déclenché.
Croyez moi, j'ai bien assez marché,
épuisé mon énergie à tenter de ne pas flancher.
Dans ma tanière ne venait pas me chercher.
Ça y est, le silence se fait, j'ai tout débranché.
Apaisant, en boucle dans ma tête il résonne.
À présent, je ne suis plus là pour personne.

Fracassée par la cohorte des tracas,
j'en ai assez des horribles malheurs, du fracas.
Des fantômes du passé je ne veux plus faire cas.
Je tiens éloigné ce que je déteste
et de mes fardeaux je me déleste.
Je n'ai pas ma place dans ce monde violent,
où tout sourit aux insolents.
Face au mépris, je pars en courant.
De rien je ne veux être au courant
car facilement remonte la révolte
comme traversée par mille volts.

Je me dois, en toute honnêteté,
de m'exiler, de déconnecter
pour retrouver ce que je suis,
tel un tableau que l'on essuie ;
démêler les fils du mal du bien,
que rien ne se passe à mon insu.
Retourner à la source d'où je viens.
Il n'y a pas d'autres issues.
Dorénavant, je compte là-dessus
pour me remettre d'aplomb,
ôter mes semelles de plomb
et aller me mêler à mes prochains.
Prête à prendre le prochain train.
Qu'enfin se rétablisse la lumière,
je puisse compter sur mes ampères.
C'est l'unique fait auquel je crois :
il est si essentiel de revenir à soi
quand notre histoire nous déçoit.

©️ Slamity Jane - SACEM

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PIÈGE DE LA VIE



Usé de naviguer d'écueil en écueil,
ta vie est une fleur que tu effeuilles
« Je t'aime un peu, beaucoup,
Jusqu'à la folie... pas du tout ».
C'est une tombe sur laquelle tu te recueilles.
Dans les méandres de ta mémoire
il y a une faible lueur d'espoir.
Tu sens sa chaleur au creux de tes mains.
Tant bien que mal, tu l'entretiens jusqu'à demain.
Mais elle est si infime au sein de l'ouragan.
Au gré des courants, tu es un lagan.
Souvent tu veux céder à l'appel de la mort.
Violents sont les vents du remord,
de la détresse et de la colère.
Moroses sont les notes de ta portée
lorsqu'ils ont tout emporté.

Seule la peine ne te paraît pas éphémère.
Tu contemples, atterré, tes rêves échoués.
Rien ne reste dans tes poches trouées.
Chancelant tu avances,
avec pour compagne la malchance.
À quoi ça sert d'idéaliser,
de s'attendre à mieux
si tout est si difficile à réaliser ?
On te dit d'ouvrir grands les yeux
mais la réalité te pique tellement
que tu préfères les garder fermés.
Tant que la vraie beauté n'aura pas germée
tu ne peux faire autrement.
L'existence est souvent vénéneuse,
voire parfois haineuse.
Les morsures de l'aspic
te marqueront à jamais,
comme ceux que tu as aimé.
Empêtré dans les roncières,
le manque cruel de lumière
a fait de toi le roi des ombres.
Cherchant quoi bâtir au sein des décombres.
©️ Slamity Jane - SACEM

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07 avril 2024

Capharnaüm

Dans ma tête c'est le bazar.
Elle veut tout planifier,
ne rien laisser au hasard.
Elle est trop sûre d'elle.
Face à l'imprévu,
elle est horrifiée
et c'est de nouveau le bordel.
Dans le labyrinthe de mes pensées bizarres
souvent je me perds.
Des souvenirs à moitié effacés
côtoient ceux que j'ai inventés,
ainsi que ceux qui prennent tout l'espace.
Je commets d'injustifiables impairs
envers mes différentes personnalités
puis reste plantée là, dubitative,
à me demander ce qui m'arrive,
qui est devant ma glace,
celle qui a pris ma place.
Des bribes de mémoire se baladent de-ci de-là,
pièces d'un puzzle ne pouvant être assemblées.
Je dois être fêlée de la cafetière.
Là dedans ça infuse.
Des envies, en nombre, se diffusent.
Je nage dans la confusion la plus totale.
Je ne maîtrise plus la situation.
Si je te parle, attention,
je crains que mon cerveau ne prenne le contrôle,
bien trop certain de l'importance de son rôle.

Dans mon coeur, c'est la même.
C'est bien ça le dilemme.
Les sentiments se mélangent
créant une mosaïque bien étrange,
que moi-même je peine à discerner.
Il souhaite se sentir vivant
mais zigzague quand on veut le cerner.
Ainsi, contre les humeurs du vent,
se moquant du blizzard et de l'alizé,
même lorsque la balle est dans son camp,
il vise des buts mouvants.
Ses pulsations sont désordonnées.
La tachycardie n'est pas loin.
S'il veut qu'on prenne soin
de le protéger, d'écouter ses attentes,
il doit apprendre à pardonner.
Mais encore il se lamente,
agité par d'anciennes tourmentes.
Lorsqu'il se laisse enfin aller,
plus rien ne peut le raisonner.

Entre les deux s'engagent des dialogues improbables.
Les sujets de conflits sont infinis.
Puis, pour conclure, chacun traite l'autre de zinzin.
De leur état me tiennent pour responsable.

Moi, avec toute cette zizanie
j'en perds littéralement mon latin.
À mon insu, à tue-tête ils zinzinulent
et finalement ne font que ce qui leur chante.
Le plus drôle c'est qu'avec leurs histoires
c'est moi qui suis ridicule.
Bon allez, il se fait tard.
J'ai la gueule de bois des fêtards.
Ces deux-là m'ont saoulée
à ne pas trouver de terrain d'entente.
Il est temps de remettre de l'ordre.
C'est l'heure de la détente.
Je ne veux plus les entendre se disputer.
Je suis trop fatiguée pour discuter
après toutes ces nuits blanches
qu'ils m'ont fait passer sur la planche.
Je cesse maintenant de les écouter
car s'élève déjà le brouhaha
d'une foule de promesses
d'un quotidien mieux rangé.
Que ça leur plaise ou pas,
de côté je les laisse.
Je prends la relève,
je signe la trêve.

© Slamity Jane - SACEM

20 juin 2023

L'antidote

Je vous invite à découvrir le texte de ma chanson "L'antidote", sur mon troisième album Côté Cœur"

En écoute sur ma chaîne Youtube

La consternation me frôle.
Je constate chez l'Homme
de drôles syndromes
d'une maladie traître,
établie de longue date.
Qui mène l'humain
à être prit par la main
pour savoir qui être.
Vois, son spectre plane
et glane les gens perdus.
Pendus à leurs incertitudes.
Elle leur donne la latitude,
leur dicte leurs attitudes,
quelles sont leurs habitudes.
Dès le départ, pas immunisés.
En phase finale, déshumanisés.

Il est si morne
d'être dans les normes.
Dépasser les bornes
partout imposées.
Réparer le mal causé.
Ne point être conforme
ni dans le fond
ni dans la forme.
C'est vraiment si bon.
Se moquer de sa cote.
Injecter l'antidote.

Des milliards d'individus
à la quête assidue
de ce qu'ils sont.
Certains mordent à l'hameçon
de l'uniformisation insigne
d'une société indigne
de leurs diversités.
D'autres bravent ce cyclone,
assument leur personnalité.
À l'opposé de ces clones
aux identités identiques.
Résultats synthétiques.
Ils ont l'esprit fantasque,
passant pour marginaux
car osent être originaux.
Au sommet de leurs frasques
ils ôtent leurs masques.
À l'aisance affichée
c'est sans clichés
qu'on ne peut les ficher.

REFRAIN

Plus de propagande
de marchands de tapis
qui été tapie partout,
génératrice de pâles copies.
Vues comme des atouts,
différences en offrandes
à tous leurs semblables.
Divergences familières.
Une fraternité probable.
Unité à part entière
au sein de la fourmilière.
Une par une les doctrines
tombent au puits des origines.
À l'union arc-en-ciel des peaux.
L'authenticité pour drapeau.
Que jamais les goûts variés
ne se versent dans ce tout-à-l'égoût,
ne servent ce ramassis avarié.

REFRAIN

Pas question de se laisser lissé.
Les parjures, les faire glisser,
ainsi que leur kyrielle
de grossières injures.
Chacun avec ses aspérités
sur cette toile plurielle
a sa touche à apporter.
Pas sages comme des images
car animés par la liberté.
Jamais ne se défilent
les pantins affranchis des fils.
Là, la piste se dessine.
Ils déposent leurs empreintes
pour ceux qui l'emprunte.
Tous y chemine,
nul besoin d'un permis.
Ceux qui ne se sont pas compromis
on tout à y gagner, promis.

© Slamity Jane - SACEM

15 juin 2023

Sous les caméras des flics

Je vous invite à découvrir le texte que m'a inspirée la chanson "Les amoureux des bancs publics" de Georges Brassens

Les gens qui pensent à l'envers regardent de travers
Ceux qu'on voit sur les trottoirs
Sans gêne se tripotant et se bécotant
Mais c'est une absurdité car en vérité, elle est belle leur histoire
Pour faire défaillir un instant la violence de notre temps.

Les couples qui s'embrassent sous les caméras des flics
Caméras des flics, caméras des flics
En s'foutant pas mal de ceux qui se croient honnêtes
Les couples qui s'embrassent sous les caméras des flics
Caméras des flics, caméras des flics
En s'glissant des "je t'aime" mirifiques
Génèrent des effets bien bénéfiques.

Ils nous prennent par la main, rêvent de plus beaux lendemains, assurent
Que les murs revêtiront les messages à coucher.
Ils se voient déjà ensemble au front montant, solidaires à fond c'est sûr
Et leur détermination nous laisse bouche bée.

Les couples qui s'embrassent sous les caméras des flics
Caméras des flics, caméras des flics
En s'foutant pas mal de ceux qui se croient honnêtes
Les couples qui s'embrassent sous les caméras des flics
Caméras des flics, caméras des flics
En s'glissant des "je t'aime" mirifiques
Génèrent des effets bien bénéfiques.

Quand les pseudos bien-pensants d'eux auront appris
C'est certain, le monde se portera mieux
Mais à l'heure où tout part en vrille
Le climat, les prix, la vie, les politiques n'ont pas compris
Qu'il est grand temps qu'ils s'conduisent comme eux.

Les couples qui s'embrassent sous les caméras des flics
Caméras des flics, caméras des flics
En s'foutant pas mal de ceux qui se croient honnêtes
Les couples qui s'embrassent sous les caméras des flics
Caméras des flics, caméras des flics
En s'glissant des "je t'aime" mirifiques
Génèrent des effets bien bénéfiques.

Ils n'en auront jamais assez d'être embrasés par leurs beaux rêves flambants
De chasser de leur ciel les gros nuages lourds
On les apercevra toujours au hasard des rues, de la société mis au ban,
Ayant trouvé une place avec la force de leur amour.

Les couples qui s'embrassent sous les caméras des flics
Caméras des flics, caméras des flics
En s'foutant pas mal de ceux qui se croient honnêtes
Les couples qui s'embrassent sous les caméras des flics
Caméras des flics, caméras des flics
En s'glissant des "je t'aime" mirifiques
Génèrent des effets bien bénéfiques.

© Slamity Jane

13 juin 2023

L'orage

Je vous invite à découvrir ce texte librement inspiré de la chanson L'orage de Georges Brassens.


Ne me parlez pas de pluie, plutôt du beau temps.
Le beau temps me plaît et c'est évident
Les colères du ciel me mettent en rage
Car le plus terne amour qui m'fut donné sur terr' -
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter -
Je l'ai revu un jour d'orage.

Par un après-midi de juin, à l'abri sous un toit
Un vrai tonnerr' de Brest, j'en perds mon patois
Toujours adepte d'artifice,
Bondissant de sa voiture sans préavis,
Mon ex mari vint me tenir compagnie.
En réclamant, sur ma vie, des indices.

"Tu es seule et bien triste, mais pas de pitié.
Moi, ton époux, je resterai toujours entier
Même si je suis un ancien partenaire.
Au lieu de pleurer quand il fait mauvais temps
Tu apprendras, et crois moi, c'est important,
Que tu ferais mieux d'acheter un paratonnerre."

En maudissant le nom de Benjamin Franklin
J'me dis que j'aurais dû prendre un parapluie,
c'est pas malin.
Et puis la réflexion a fait le reste :
J'aurais dû m'en aller avant de perdre la raison.
Je ne t'ouvrirai plus la porte de ma maison.
Erreur on ne peut plus funeste.

Vu que j'étais attendue ailleurs,
Soulagée de vivre enfin un moment meilleur
Et ayant recouvré tout mon courage,
Je continuais mon chemin, laissant derrière mon mari.
Me jurant d'ignorer les jours d'intempérie.
Oublie-moi au prochain orage.

À présent j'ne baisserai plus les yeux.
Je consacrerai mon temps à prier les cieux
De rendre clémentes les nues,
D'effacer les stratus et les nimbus,
À faire les yeux durs aux moindres cumulus.
Car de loin je suis revenue.

Ne plus penser que l'amour est un enfer,
au diable s'il n'en a rien à faire,
Je ne veux plus devoir me taire
Et désire voyager sous des cieux toujours bleus,
Au pays subtil où vivent les gens heureux.
Où l'on ne sait rien du tonnerre.

Que ma mélopée aille, tambour battant,
Lui parler du soleil, lui parler du beau temps
Que l'on a pas pu connaître ensemble,
Lui dire qu'un certain coup de foudre assassin
Sur le tracé de mon destin a laissé le dessin
D'un cœur brisé qui lui ressemble.


© Slamity Jane

09 juin 2023

S'écrire



J'ai invité les auteur(e)s à écrire un texte inspiré du refrain de mon slam "S'écrire".

"Écrire comme un accouchement verbal illégal que l'on assume.
Écrire pour ceux que l'on aime, se délivrer de son amertume.
Écrire simplement pour libérer toute la ferveur de sa plume."


Je vous invite à découvrir le fruit de leur inspiration


Poser des mots en cascade joyeuse histoire de contrebalancer l'émotion triste.
Écrire une histoire à dormir debout, afin de peut-être, en s'allongeant, trouver le sommeil.
Dormir en épluchant des yeux les pages vides d'un roman jamais commencé.
Romance du stylo bille grattant délicieusement l'écorce blanche du boulot sauvage.
Paraphraser sans fin, puisque les mots sans voix crient au fond des âmes libres.
Partager des "peaux aiment" en se frôlant des yeux.
Griffonner sur le sable des mots du cœur, regarder la vague écume les lécher tendrement.

Rosemay


La mémoire des émotions
Fixer les émotions

S'écrire un moment céleste,
Exprimer avec exactitude, se servir de sa tête,
Si possible avec art, son divin bonheur,
Pour fixer le plus fidèlement l'instant rare,
Pour soi, pour se resservir la douceur,
En temps voulu, ou nécessaire,
Comme on se déguste un bout de pâté
Ou le sandwich soigneusement préparé,
Comme on se garde l'épisode du k-drama,
En cas de malheur, contre les coups bas,
Comme on se réserve la chanson mirifique,
Pour les temps difficiles, pour le creux dramatique.

Artisanmots


S'écrire

S'écrire c'est réinventé sa vie.
En faire le contour en embellie.
Chasser ses maux par des mots.
Chasser ses démons sans sursaut.

S'écrire c'est se raconter.
Livrer un peu de ses pensées.
Ce poème s'écrit sur la vague de mon être.

S'écrire c'est raconter celui que l'on veut paraître.
S'écrire c'est voir au delà de ce qui nous déçoit,
de soit.
Un petit bout de lumière.
On peut s'y cacher derrière.

SN**


Écrire des poèmes d'amour

Je t'écris des poèmes d'amour
Car je ne dois pas te faire l'amour
Je t'écris des poèmes d'amour
Car tu aimes bien trop les mots
Je t'écris des poèmes d'amour
Car je te veux nue dans mon lit
Je t'écris des poèmes d'amour
Car l'anaphore frivole te séduit
Je t'écris des poèmes d'amour
Car nous jouirons en  jumeaux

Mais tous ces poèmes d'amour
Sur tes douces rouges lèvres déposés
N'auront jamais la saveur d'un baiser volé

phillechat


" Lettre à l'enfant que je fus "

Hors la brûlure des larmes sur les joues de l'enfant
celui que nous fûmes

Hors son regard
comme une arme pointée sur la tempe
du temps qui nous consume

Hors l'innocence perdue
comme les grandes vacances
la maison qui n'est plus

Hors la conscience tranquille
d'avoir troqué nos rêves
pour devenir habiles

Hors le silence tricard
sous les arcs électriques
d'étriquantes cités

Hors l'insolence blafarde
de charlots cathodiques
éclairant nos dîners

Hors la jument de Tad-Koz
qu'il montait comme un casaque
qui faisait sa fierté

Hors tout ce qu'on nous a vendu
le formica la sécu
et la sécurité

Tout va bien je présume
jusqu'ici je contrôle
je m'arrime et j'assume
oui je tiendrai mon rôle
même si derrière les brumes
par dessus mon épaule
comme d'un ange les plumes
je le sens qui me frôle

Hors échancrure normale
des couples solides
de cohabiter

Hors fulgurance lucide
descendre les poubelles
et faire le chien pisser

Hors ce qui monte
à la gorge
et qu'on a tôt fait de ravaler
Hors habitude sournoise
qui suinte des murs
et de nos annuités

Hors les réveils glacés
quand la nuit nous surprend
dans la sueur et l'effroi

Hors qu'on ai chassé
la mort la vieillesse et l'ennui
loin de dessous le toit

Hors le hasard étouffé
culpabilisé
la science fait foi

Hors que l'on ai couronné
pour ne point qu'ils s'adoubent
nos enfants rois

Tout va bien je présume
jusqu'ici je contrôle
je m'arrime et j'assume
oui je tiendrai mon rôle
même si derrière les brumes
par dessus mon épaule
comme d'un ange les plumes
je le sens qui me frôle

Hors addiction de fusibles
à la pharmacopée
des revendeurs de plomb

Hors génocide paisible
dans la vénalité
et l'acculturation

Hors la corde sensible
des minorités
qui fit une belle pendaison

Hors que le crime est horrible
s'il n'est pas validé
de commémorations

Hors la brûlure des larmes sur les joues
de l'enfant celui que nous fûmes

Tout va bien je présume
jusqu'ici je contrôle
je m'arrime et j'assume
oui je tiendrai mon rôle
même si derrière les brumes
par dessus mon épaule
comme d'un ange les plumes
je le sens qui me frôle

Patrick Prigent


Écrire comme un abri pour des intempéries, Favelas de la plume.
Écrire quand Damoclès montre sa lame, écrire pour dire.

Aldo Orellana


Écrire
Pour claquer des vérités plus faciles à lire qu’à entendre,
Pour envoyer du rêve dans nos cœurs, qu’ils soient durs ou tendres,
Pour élargir nos champs de vision, qu’on apprenne à apprendre,
Pour éloigner les démons, les morsures des scolopendres.

(Extrait de l'un de mes textes sur la même thématique)

Romain Bruhl


S'écrire c'est laisser
Une partie de Toi en Moi
Une partie de vous en nous
J'ai écrit sans cesse
J'ai laissé mon cœur
Parler à ma place
Ma route, je trace
Pas après pas
J'arrive à mon terminus
Sans nuire à autrui

Didier Hippon


Écrire pour ne pas crier
Écrire pour ne pas blesser
Pour à nouveau l'évoquer sans saigner
Écrire pour ne pas l'ouvrir
Écrire pour ne pas mourir des mots qui m'étouffaient
Écrire pour ne pas oublier,
des fois qu'il me viendrait l'idée de tout recommencer

Écrire pour immortaliser le temps passé, le temps perdu
Écrire pour m'envoler
Écrire pour voyager dans les sombres contrées de mes pensées
Écrire enfin parce que les maux couchés sur papier
ont moins de réalité que ceux qui flottent dans ma psyché

Steph Steph


Sec rire...
Avec des milliers de gouttes d'encre d' espérance dans une seule cartouche...
Je tire. Puis me tais.
Il vaut mieux se dire dans le silence.
Sec rire...
Sans larmes. Sans vie...
Je me tire. Puis me tais...
Et vous me reconnaîtrez dans le flottement pesant de cette chaleur humide qui fait transpirer les pierres par delà vos frontières.
Elles...Savent vivre.
Sans rien écrire.
Je m'étire...Puis me tais.

Iohanan / Yann Ruellen


De l'encre et des vers
Gomment nos revers
Des rimes pour vous plaire
En cascades
S'efface la colère
Mes syllabes portent l'estocade
Sur les bancs de la misère
Une nouvelle page pour nos mères
Des sourires pour nos frères
Je n'écris pas pour des chimères
Mais pour une nouvelle ère

Frederic Camoin


Écrire
Pas pour plaire,
Pour faire plaisir,
Soigner nos plaies,
Pour nos joies saisies.
Pour faire pleurer
le lecteur sans émotions,
Pour ne pas demeurer
Sans sensations.
Écrire c'est gémir autrement
Pour dire les vérités autrement
Pendant que l'autre ment.
S'écrire, c'est s'effacer pour exister.
S'écrire, c'est crier pour ne pas faire du bruit.
S'écrire, c'est dénoncer avec des énoncés, avec des données connues
Ou pas...connues.
Lire c'est écrire dans un mental sans user de l'encre.

Akonhounkpan M.Pharès


Écrire pour laisser une trace de l'indicible,
pour laisser ouverte une porte entre les mondes,
écrire en restant inaudible,
écrire pour n'effacer ni le tendre, ni l'immonde.
Écrire pour dire adieu,
en restant ici-bas,
écrire pour dire à Dieu,
qu'elle m'avait mise bas,
qu'elle m'avait mise au monde ;
et lui confier son âme,
accoucher de ses larmes
et de celles de mes yeux.
Écrire pour dire encore " maman".

Virginie Tintillier


Écrire

Écrire comme un accouchement verbal illégal que l'on assume,
Un flot de mots déchaînés qui s'échappe, un torrent qui s'allume.
Dans l'ombre de la nuit, sur le papier, une symphonie posthume.
Écrire pour ceux que l'on aime, se délivrer de son amertume,
Des mots embrassant les cœurs, tranchant comme une lame, sans coutume.
Révéler nos vérités, nos espoirs, nos échos dans cette brume.
Écrire simplement pour libérer toute la ferveur de sa plume,
Dans chaque ligne tracée, l'âme se dévoile, se consume.
Exprimer les douleurs, les joies, les rêves, une bulle qui s'allume.
La poésie s'élève, s'échappe comme un souffle dans la brume,
Dans un enchevêtrement de phrases, d'émotions qui se consument.
L'encre se mêle aux larmes, les mots défient le temps, s'allument.
Écrire comme un accouchement verbal illégal que l'on assume,
Écrire pour ceux que l'on aime, se délivrer de son amertume.
Écrire simplement pour libérer toute la ferveur de sa plume.
Dans chaque syllabe gravée, une parcelle de nous se consume,
Une danse de lettres qui s'enlacent, sans peur, sans costume.
La poésie nous relie, nous transporte vers des horizons qui s'allument.
Alors écris, libère-toi, laisse parler ton âme sans costume,
Car dans chaque mot, chaque vers, se trouve un trésor posthume.
Que tes écrits résonnent, qu'ils embrassent l'univers, qu'ils s'allument.
Écrire comme un accouchement verbal illégal que l'on assume,
Écrire pour ceux que l'on aime, se délivrer de son amertume.
Écrire simplement pour libérer toute la ferveur de sa plume.

PENEL


Délivrer qui je suis

S'écrire :

C'est choisir d'être soi
Laisser sa plume donner des ailes à ses maux
Déposer les masques du paraître face à soi-même
Cracher tout son être
C'est bouffer la liberté

D'abord, s'écrire c'est s'apprivoiser.
Puis, grandir de sa plume.
C'est naître à soi-même
se révéler au monde.
Tomber les artifices

Libérer l'animal sauvage en soi
Délivrer qui je suis.

Quand écrire devient combat, à croiser les mots comme on croise les fers.
Quand écrire c'est s'écrire alors, c'est gagner sa liberté.

Quand écrire devient « naissanciel » alors, écrire c'est exister.
Hurler de silence que l'on est vivant.

Choisir de voyager à découvert
À fleur de peau, à fleur de mots.
Crier sa vérité
S'offrir au monde
C'est s'exposer.

Un don de soi comme un cadeau d'aimer
Un pacte intime
Fruit d'un lâcher prise qui rend sublime
C'est risquer, c'est se risquer.

Lisez ,lisez, c'est l'auteure qui régale, et tant pis si ça coûte !
À fleur de vie, à fleur d'envies
Je vous offre ce bouquet de mots fait de mes tripes.

Et, je vous souhaite bonne réception.

LeaDanCarole


Écrire

Souffrir et s'offrir
Des mots pour un don, un abandon
Faire danser les couleurs et les pleurs
Les peurs et les rêves profonds
Pour notre petite musique au fond de l'âme
Nos rictus et nos larmes
Pour consoler, guérir
Et consolider l'essentiel
Vouloir être ensemble au monde
Comme l'enfant pur
À la recherche des plus beaux ciels

Thomas Labbé


Écrire

Il y a si longtemps que je t'ai cachée
Sous des piles de cahier
Entre les piles de mon passé

Tant de fois abandonnée
Sans aucun remords ni regret
La peur de t'avoir perdue

Sans plainte tu t'es couchée
Larmes sèches et brisées
Autour des amours arrachés

Écrire
Durement
À la force du poignet

Écrire
Sans gémir
Ni pleurer

Écrire
Toute la nuit
Oublier

Laisser les mots
T'inspirer

Le souffle revient
Lentement

Entre les doigts
Mouillés

Écrire...

Anneh Cerola

15 mai 2023

Spectacle slam Elle(s)





Je vous invite à découvrir mon spectacle slam Elle(s) 🙏

28 mai - 5éme édition du festival Les jardins culturels : https://www.facebook.com/events/699744121339054
1er juin - au Kafkerin : https://www.facebook.com/events/662529318995228
7 juillet - à la salle de quartier l'Avenir https://www.facebook.com/events/139689682426257