Je vous invite à découvrir ce texte librement inspiré de la chanson L'orage de Georges Brassens.
Ne me parlez pas de pluie, plutôt du beau temps.
Le beau temps me plaît et c'est évident
Les colères du ciel me mettent en rage
Car le plus terne amour qui m'fut donné sur terr' -
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter -
Je l'ai revu un jour d'orage.
Par un après-midi de juin, à l'abri sous un toit
Un vrai tonnerr' de Brest, j'en perds mon patois
Toujours adepte d'artifice,
Bondissant de sa voiture sans préavis,
Mon ex mari vint me tenir compagnie.
En réclamant, sur ma vie, des indices.
"Tu es seule et bien triste, mais pas de pitié.
Moi, ton époux, je resterai toujours entier
Même si je suis un ancien partenaire.
Au lieu de pleurer quand il fait mauvais temps
Tu apprendras, et crois moi, c'est important,
Que tu ferais mieux d'acheter un paratonnerre."
En maudissant le nom de Benjamin Franklin
J'me dis que j'aurais dû prendre un parapluie,
c'est pas malin.
Et puis la réflexion a fait le reste :
J'aurais dû m'en aller avant de perdre la raison.
Je ne t'ouvrirai plus la porte de ma maison.
Erreur on ne peut plus funeste.
Vu que j'étais attendue ailleurs,
Soulagée de vivre enfin un moment meilleur
Et ayant recouvré tout mon courage,
Je continuais mon chemin, laissant derrière mon mari.
Me jurant d'ignorer les jours d'intempérie.
Oublie-moi au prochain orage.
À présent j'ne baisserai plus les yeux.
Je consacrerai mon temps à prier les cieux
De rendre clémentes les nues,
D'effacer les stratus et les nimbus,
À faire les yeux durs aux moindres cumulus.
Car de loin je suis revenue.
Ne plus penser que l'amour est un enfer,
au diable s'il n'en a rien à faire,
Je ne veux plus devoir me taire
Et désire voyager sous des cieux toujours bleus,
Au pays subtil où vivent les gens heureux.
Où l'on ne sait rien du tonnerre.
Que ma mélopée aille, tambour battant,
Lui parler du soleil, lui parler du beau temps
Que l'on a pas pu connaître ensemble,
Lui dire qu'un certain coup de foudre assassin
Sur le tracé de mon destin a laissé le dessin
D'un cœur brisé qui lui ressemble.
© Slamity Jane
Ce distique en alexandrins est magnifique dans l’esprit et la lettre !
RépondreSupprimer« Et désire voyager vers des cieux toujours bleus,
Au pays subtil où vivent les gens heureux. »
Merci Slamity Jane !… 😍