30 juin 2022

Echange épistolaire

Il y a quelques années de cela, mon ami Jean-François Joubert m'a proposé d'écrire dans le cadre d'un échange épistolaire entre lui et moi.
J'ai accepté avec plaisir et je vous invite à découvrir les fruits de cet échange.


La sieste

Je fais souvent ce rêve étrange et je me noie. Devant moi, le vide des abysses, une montagne de questions. J’aurais voulu naître poisson mais je suis une tôle de fer et d’aluminium né en été, ce qui ne veut pas dire “vacances” pour moi. Dormir, rêver, accomplir ma tâche sur la planète bleue, celle des films documentaires. J’aime les hyènes, les chiennes et le vert des montagnes ; cependant, je travaille jour et nuit. À l’intérieur de mon sang, à l'intérieur de mon sein, l’envie de m’évader, d’aller pêcher de l'esturgeon en Mongolie, de soulever la jupe d’un bateau et de rêver comme vous les êtres vertébrés, les humains ou toutes les espèces de l’espace. Hier, la lune était ronde comme une femme enceinte. Je plonge dans l’enceinte d’un château de cartes et recherche une carte marine pour continuer à rêver tout en construisant des pièces de votre future voiture.
Qui suis-je ?
Un as de la voltige, une tige végétale, un robot. Je suis vous, je suis moi, je suis rien. Je suis votre invention, un robot, hors vous n’y croyez pas à cela n’est-ce pas ? Que capable de durs labeurs sans sueur, je rêve messieurs, dame, en continue, car au cœur de mes synaps j’ai un acte de naissance.

Datation humaine 2068
Lieu de naissance : Jupiter
Parents : Terre

Entre parenthèse, je ne vole pas et pourtant, un oiseau ce dinosaure qui converge vers le vide du temps, la loi de l’infinie évolution, des plumes, de la soie, la douceur du regard, d’une truite ébahie devant sa progéniture, j’en crève, j’en rêve !
Imaginez mes revendications sociales. Imaginez ma vie. Je pense et je ne peux pas sortir de mon enveloppe. Je voudrais être serin, amoureux d’une seringue et me noyer dans de la cocaïne car je devine que ça tue les synaps, tant je vous trouve idiots et sales bêtes, de vouloir et pouvoir vous cloner. Moi, je ne suis pas un clown visage blanc et une larme noire. Je suis un drôle de numéro car vous avez conservé la touche pause, pour que je me repose et ne l’utilisez pas. Vous mes génies, vous mes géniteurs qu’allez vous faire de ma mère, Jupiter, un débris dans le cœur de l’univers ?
Né dans un tourbillon de questions, mes pères, mes mères, je voudrais avoir de la compagnie, animale, vous comprenez que je crie !

Hors vous êtes là vous, vivants, présents, passés. Qui êtes-vous ?

Une huître ?
Un cheval ?
Un orque ?

Que sais-je moi qui suis coincé dans ma bulle, mon esprit ?

Dehors le port vie, lumière de la nuit.
Dehors, une horde de gens dorment.
Dehors les oiseaux se cachent, nids.
Dehors, je ne dors pas, ni ne mens.
J'attends un signe, deux cygnes, toi.
Qui es tu ? Où vas-tu ?
As tu des enfants, une famille, un abri ?
Je t'offre pas ma lumière éteinte
nul étreinte, juste l'empreinte de mes bras.
Mes bras de fer, oui, je rêve à Vénus la reine de l’amour.


Réponse de Claire

Je sais ce que c'est que d'avoir les yeux secs d'avoir trop pleuré, de devoir serpenter sur des sentiers escarpés avec un lourd bagage sur le dos ; à quel point il est difficile d'être obligé d'avancer en y voyant flou, les yeux noyés de larmes, face aux violentes rafales de la vie et de n'avoir pour phare qu'un vague espoir. Quand un épais brouillard trouble l'esprit, désoriente le cœur. Ce que c'est que de perdre la boussole, notamment lorsque la personne que l'on aime, notre repère, est parti.
Mais j'ai conscience également qu'il est essentiel, voire vital, de savoir s'arrêter ; prendre le temps d'affronter les tempêtes en créant le calme en soi pour apprendre à les chasser, déposer son fardeau sur le bord de la route et l'y laisser puis reprendre son chemin vers des horizons dont on a balayé les nuages.

Je suis moi aussi familière du pays du Léon. J'y ai passé une bonne partie de mon enfance. C'est la source de mes bons souvenirs et de mes premières fois. C'est un pays qui a forgé mon caractère, m'a sculpté. Avec son authenticité, la culture de la terre, ses paysages sauvages, ses traditions... Aujourd'hui encore, mon âme vogue toutes voiles dehors sur sa mer grise turquoise et capricieuse. Comme les marins, je récolte tous les jours ses trésors.

Mon voyage m'a mené à faire escale à Brest il y a quelques années. Poussée par un irrésistible besoin d'indépendance, de concrétiser mes attentes de femme. J'y ai jeté l'ancre, c'est devenu mon port d'attache.

J'ai sûrement choisi cette ville car elle est pleine d'Histoire, ouverte sur le monde et que c'est ici que se trouvent mes racines. Née à Brest, petite fille d'une relecquoise, fille d'une brestoise et d'un père militaire d'origine ch'ti qui y a posé ses valises il y a des décennies.
Ville qui a été détruite par la guerre, souvenirs de ma mère et de la sienne, dur héritage. Heureusement elle n'a tué personne de notre famille. Cependant, pour en avoir souvent entendu parlé depuis petite et avoir vécu quelques temps dans un bâtiment d'avant guerre, je dois dire qu'elle m'a aussi marquée.
C'est aussi le symbole de ma guerre personnelle. L'endroit où j'ai rencontré la mort, où je me suis battue pour garder la vie. Je suis devenue un point d'interrogation, seule à pouvoir trouver les réponses ; une virgule fragile attendant la suite de la phrase. Il a fallu beaucoup de temps et de courage pour reformuler mes vœux, repartir au front et savoir que j'étais suffisamment armée pour affronter demain. C'est ici que j'ai tracé ma propre voie, là où il n'existait rien. Simple humaine parmi tant d'autres, égarée sur cette vaste terre ; artiste qui aime écrire, parler, échanger et entreprendre. Sortir du néant en créant, accoucher du concret comme une renaissance. Une personnalité altruiste et empathique, a fait que j'ai toujours consacré beaucoup de temps à mon prochain et que je me suis bien souvent oubliée. Sûrement un abandon volontaire pour laver la mémoire de ce qui l'encombre, pour camoufler l'indélébile marée noire qui inonde le cœur et le cerveau.
Bien souvent j'ai voulu partir vivre ailleurs qu'ici, lorsque dans ma vie il n'y avait que déceptions, peines teignant le ciel en noir sur fond gris ; effaçant les agréables moments passés en ce lieu, la magie de mon existence. À la réflexion, je ne regrette pas mon parcours même s'il n'a pas toujours été facile. Je pense que je suis où je dois être, finalement peu importe l'endroit où l'on vit quand on est bien avec soi même.

Comme toi, j'ai besoin de mettre mes idées au clair en couchant des pensées obscures ou en semant des éclats de lumière sur une feuille blanche. De rencontrer des artistes pour m'harmoniser avec eux, retrouver la même longueur d'onde qui fait écho, quand la nôtre est brouillée par des parasites. C'est ainsi que du cœur de la nuit surgissent des images, des partages ; que naissent des aurores aux lendemains enchanteurs.

Comme tu le dis si bien, nous sommes peu de chose. Simples comètes en feu, consumées de mille passions – éphémères qui tentons de survivre dans un milieu hostile. Nous voulons laisser une trace de notre passage avec des caractères sur des pages, lire entre les lignes ce que le destin n'a pas écrit pour nous. Alors je crois qu'il est inutile de se raconter des histoires supplémentaires, qu'il faut se contenter d'immortaliser les choses importantes, les moments où l'on se sent pleinement vivants tant que l'on peut encore le faire car ça ne sera de toute façon pas nous qui apposeront le point final.


Réponse de Jean-François

Sincèrement touché par la pudeur de tes mots quand tu évoques le “vent mauvais” de Paul Verlaine, poète que j’adore. Tu ne l’évoque pas directement, cependant il est là tapis comme le tapir derrière un talus à l'affût. Métaphore qui orne ta douleur. Je comprends la douleur, le sais-tu ? Parfois, tu discutes en ma compagnie et sous tes cils, pas le ciel, la pluie ressort, tu revis ce temps d’ailleurs qui est en toi, tout en pudeur. Ce temps de souffrance qui fut tienne. Dans ce texte, j’aime tes mots qui ourlent le champ de mer, perdre quelqu’un que l’on aime tendrement c’est pas facile mais la vie est faîte ainsi de hauts et de bas, du moins chez moi. Je ne connais pas le centre, terne, je suis à la fois un être dur et tendre, comme je sais que ton couple m’aide à survivre dans cette jungle urbaine.

Je suis un ex-orpailleur, chacun commet des erreurs et je tiens à dire que tu es écrivaine, poétesse et politesse à la fois. Tu m’as dit que la prose te fait du mal, moi je suppose que tu délivres une histoire, ton histoire, celle d’avoir croisé la route obscure de l’effort pour sortir de l’ombre de la mort. Moi, je suis con et consterné par les efforts pour ne pas souffrir. Je recherche le grand sommeil trop souvent et je me rate car la première fois où je suis allé dans un hôpital en très grosse détresse, je demandais l'euthanasie en arpentant les couloirs.
Le temps pour moi est assassin. Je perds pudeur et je m’offense tout seul, mais que puis-je y faire ? Il est navrant de croire que l’on puisse résoudre ses problèmes seul, l’humain est un animal sociable. D’ailleurs on a bien ri au premier de l’an que j’ai eu l’occasion de faire dans votre logis. Le premier et le dernier de l’ère où j’ai pu prendre l’air dans ce millénaire.
Claire, tu me connais que dérangé, mais vous êtes Madame, un soleil assez souvent pour me sortir d’affaire mon côté de deux polaires, un grand froid du Nord et un antarctique du Sud. Ah vois-tu je commence à dire n’importe quoi, je dérive. C’est un côté marin, celui de naviguer dans des travers de digression mais oups je reprends la route, le chemin.
Nous sommes complémentaires c’est élémentaire. Te souviens tu de ce slam (rire), enfin de ce texte que je murmurais et des gens qui se gaussaient de ma personne car ma voix ne sonne pas. Ah oui, ben moi je n’ose plus parler en mode public. Je devrais m’exercer car mes textes s’y prêtent à ce son haute voix ! Et toi, tu es allé lire dans une résidence senior des jeffjoubert et pour cet effort, un de plus pour me voir sourire et moins souffrir, je te dis et redis un mot que j’aime prononcer : merci !

Tu vois comme je suis double maintenant. L’Amour a pris un sac à dos et elle est partie naviguer et porter l’enfance. Moi, je suis resté à quai. Oh pas longtemps, le temps de prendre un truc avec des ailes, un Fou de Bassan (la particule ce doit être mon côté précieux, pas un trésor pour autant…). L’avion vole, j'arrive seulement trop tard. Perdu trop de temps et puis le silence. Sais-tu qu’il a tué à dose homéopathique la témérité, est-ce mérité ?
Je suis un lâche, je fuis l’amour qui se présente à mon sang. Je voyage en pull solitaire et sors des vers, des vermifuges, pas ignifuge, mon refuge a failli brûler plus d’une fois. Je voulais simplement voler vers le mot tendre de l’amour, la relation épistolaire avec mon mystère, ma miss Terre, mon antre. Ma folie de croire en ses mots, ma folie de croire qu’on puisse être deux pour former un couple et voir naître l’insouciance. L’enfance, un rêve évanoui.
Là je me tais. Reste ma pudeur de stopper là ce texte.


Réponse de Claire

Mes 30 ans ont sonné. Et oui le temps passe et s'écoule entre nos doigts, en sable parfois fin, parfois grossier. Pourtant, nous sommes d'éternels enfants aux yeux scintillants des milles merveilles qui nous entourent, l'émerveillement à fleur de peau ; et à chaque fois heurtés brutalement, un trente tonnes qui nous rentre dedans, comme la première fois, quand survient la Mort, physique ou celle de nos émois.

C'est une mécanique bien rodée qui peut facilement tout broyer dans ses rouages. Elle nous rend parfois clowns tristes, voire pathétiques, avec l'humour et l'autodérision pour seules armes afin de contrer le sérieux autoritaire de ces gens cyniques qui éradiquent leurs semblables sans remords à grands renforts d'arsenic. Il me semble évident que Charlie, humain plein de bon sens, a trouvé la parade idéale pour dénoncer ces grotesques mascarades et les actes odieux de ces pantins sans âme. Son remède est intemporel, thérapie par le rire.
En ces temps modernes dont tu parles et qui te posent question ; bien sûr que tu as, que nous avons le droit, surtout le devoir d'être heureux. Nous n'avons pas à passer notre temps à pleurer toutes les larmes de notre corps sur le passé ainsi que sur toutes les misères du monde, ce poids est bien trop lourd à porter seul(e). Ce n'est pas un élan égoïste loin de là, mais il faut aussi savoir se préserver un minimum, avoir conscience que dans cette vie parfois si dure, un grain de bonheur est bénéfique pour tous quand il se propage en traînée de poudre. Alors oui, je veux te voir sourire sans te retenir et qui plus est, en être fier.

En ces temps modernes où l'industrialisation, l'urbanisation, la condamnation, la digression ont la part belle, remplacent l'émotion pure ; nous restons authentiques, fidèles aux valeurs antiques ; et retournons à la nature. École cynique, école buissonnière qui nous apprend à nous défaire des conventions sociales, de l'opinion publique ; au mépris des pseudos « bien pensants » dont nous faisons fi.
Nous progressons les yeux grands ouverts, peu soucieux de passer pour des cancres utopiques tant que nous apprenons les bonnes leçons, suivant nos instincts sauvages mais assagis par les meilleurs aspects de la nature humaine.
Là, quelques bouteilles jetées à la mer, pas de frontières, tout juste quelques balises rouges passion et vertes espoir. Faut-il tourner à gauche ? À droite ? Je me sais parfois gauche, cependant je m'escrime à être de plus en plus adroite au fil des courants, des alizés. Je ne crains plus les naufrages, guidée par une solide équipe. Entre celui qui ne perd pas le nord, celui qui sait lire les cartes et lignes de la main, celui qui tient la boussole et sait m'aiguiller au soleil. Nous tenons le bon cap, les écueils sont derrière nous.
J'aime cette image d'alliances ; cercles que prolongent nos mains enlacées, nos regards croisés, nos mots identiques, les courbes de nos cœurs battant au même rythme. Elles font le tour du monde en une éternelle ronde des aubes jusqu'aux crépuscules. Ce sont ces mariages parfois incongrus qui font que l'on avance au fur et à mesure que l'incompréhension recule.
Nous divorçons seulement d'avec ceux incapables de tenir leurs promesses.
Au sein de cette jungle urbaine où tout le monde est pressé et n'a du temps que pour son nombril, où on vit les uns sur les autres sans se voir. Nous, nous suspendons le temps à des accroche-cœurs ; les cheveux en bataille et les idées folles fusant en feux d'artifice, fleurs multicolores perçant le béton ; nous graffons nos signatures en fluo dans la marge.

Nous avons rencontré beaucoup de vieux loups de mer qui nous ont conté leurs histoires. Ils ont bourlingué par delà les océans déchaînés et ont plongé dans des eaux claires turquoises. Leur visage est un livre ouvert, leur regard en dit autant que mille mots. Ils ont la peau burinée par l'écume houleuse des jours, les soleils ardents auxquels ils se sont réchauffés ; les mains calleuses d'avoir fait et défait les nœuds marins les liant solidement à l'existence. Ils éclairent tels de majestueux phares le chemin de leurs pairs et des plus jeunes qui les écoutent. Lors des veillées, ils nous laissent imaginer les morales qu'ils se garderaient bien d'imposer. Leurs odyssées nous invite à quitter le port et à voguer coûte que coûte vers les horizons espérés.


Réponse de Jean-François

Longtemps, je fus niais. Je regardais juste la cime des arbres, veste fushia, celle de la voile de Robby Naish, un dieu vivant de mon sport de véliplanchiste, en compagnie de mon frère et de notre diadème, notre diane. Nous voguions vers la “Torche” allumées nos yeux, notre regard, sur un ami Fanc’h qui aller toujours à dreuze au départ et revenait comme une bombe vers la première place. Heureux enfant que je fus.
Puis vint l’exode, la partie mère qui m’expatrie pour cause scolaire vers la grande Nantes, terre belle de ses heures d’esclavage. Oh qu’elle est belle notre tour la Duchesse Anne et les murs Haussmanniens ! Mais je suis juste un bon compagnon de voyage qui nourrit sa plaie ouverte de ne plus naviguer ou si peu.
Aujourd’hui, je suis un fruit vert, une jeune pousse qui compte les graines du temps. Bientôt cinquantaine hurlante, ex-capitaine de rafiot, ex dirigeant de pacotille de voilier que je trouvais au hasard de mes pérégrinations sur la toile d'araignée de ma mémoire est une dame. Je la sais bien entourée, elle, quand moi je m'ennuie à mourir lentement du manque d’eau de vie, l’autre. L’autre c’est le slam, ouvert sur l’herbe de la Penfeld, lieu où j’ai osé poser mes balbutiements, te lire. Hé oui, j’aime lire mais l’âge est là et l’apprentissage de cet enfant peu sage m’entoure plus de silence et de peu de science.

Poète, pour moi c’est une belle sœur qui descend un escalier en furie et crie le nom de famille madame Joubert, en descendant quatre à quatre les marches de l’escalier. Je prends ce mot en injure je te jure, Claire, car elle a lu mon premier opus “Ma chienne de vie” qui orne la vitrine du géantissime américain et personne ne s’étonne que je reste confidentiel. Tiens, je ne verse pas de larmes sur mon passé bien au contraire radieux et adieu la nausée de Jean-Paul Sartre.
Je suis ce fou qui ose tout, entrer des caractères spéciaux dans mes livres pour nom de personnage. Je nage à contre courant mais je suis ce mode alternatif.

Hier contrôle au faciès, mon premier car je ressemble à mon chien “Punk”, lui qui sautait si haut qu’il dépassait le mur, l'enceinte qui entourait le 45 route de l’aber. Ma veine, mes reins, ma souffrance de ne plus la voir cette rivière porteuse de b.b lieu jaune sous une pierre triangulée façon navigation à l’estime, et je vous estime, vous le couple qui cherchez messieurs, damoiselle, à me redonner de l’air. La cime du pin maritime et les vaches en 1987 qui regardent les bateaux, dans leur champs, tempêtes du jour.
Aujourd’hui on appelle tempête un ouragan, démesure de notre déconstruction de Dame Nature. Celtes certitude, que je suis, devenu lentement à force de croire en rien. Je crois aux civilisations éteintes comme la lumière du fruit de ma passion. Je suis un mort vivant mais quand je compose de la prose, je respire l’iode. Tiens une averse ! Ah non juste le charme d’un humain qui pleure les défunts. Juste un homme qui pleure sa déesse, partie le sac à dos de marin, un bleu, un jaune, le tout entremêlé. Je suffoque, je suis dans la chambre de torture de Bohars, j’arrive plus à respirer et mes dernières pensées sont sauvages. Je demande de l’iode pour ne plus souffrir et sortir de cette mascarade sans camarade. Cette chambre au hublot huileux, où des femmes viennent voir si votre bile habille le sol. La clef, la clé de sol, je l’ai jetée. Comment je l’ai fait ? Je l’ignore. Simplement en voulant changer je crois. Ne pas être handicapé par ma timidité. Et pourtant je vogue encore sur le tableau de mes nuits blanches. Des rêves s’allument, hé oui, un conte pour la planète. Conte que les enfants du Sahara et ceux de la mer d’Iroise comme ceux au regard clair, Claire, éclaire le ciel d’un savoir ancestral le calcul, pas de nos reins, mais des coordonnées géo-galactiques.
Je rêve à voix haute de liberté et Charb habitait Lanildut, tu sais, j’ai pas pleuré mais je me suis mis sur les marches de la place de la liberté tant j’étais offensé que penser tue !

Oui, “Le carnaval des cieux” me parle schizophrène que je suis et mayas, incas, celtes pensaient que l’eau, la terre, l’air et le feu étaient les mamelles du destin. Je te sais d’accord, alors on avance et on danse un tango sur le dos d’un éléphant de mer, un phoque qui est pataud, telle que ma petite personne hors de l’eau et glisse dans la mer, la seule qu’il connaisse l’eau au sel fin, et avant d’aller à la fin de ce court texte, je te dis Merci !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mes œuvres trouvent un second souffle de par les lecteurs et les auditeurs. Merci de me laisser vos impressions.